Réflexion

Moi un procrastinateur ? Nous en reparlerons calmement demain...

"En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais." Sénèque

La fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain

De nombreuses choses nous font procrastiner. Que ce soit la peur de réussir ou de subir l’échec. Le « plaisir » d’avoir la pression, oui cela existe… Le besoin de se protéger contre tout et tout le monde. Le manque de confiance, ou encore le manque de motivation… la liste est encore bien plus long.

Ce qui est certain, c’est que la procrastination dégrade notre existence, nous empêche d’avancer et d’être heureux.

Pourquoi sommes-nous des procrastinateurs ?

Dans les formes légères, qui touchent quasiment chacun d’entre nous :

  • Je vais commencer demain, le mois prochain… le 1er janvier
  • Il me reste encore beaucoup de temps pour le faire…
  • Je n’aime pas les tâches ennuyeuses et répétitives…
  • Je dois d’abord finir une autre tâche (souvent sans importance)…
  • C’est trop difficile, je ne vais pas y arriver…
  • Je ne sais pas par quoi et où commencer…
  • J’aime avoir la pression — la raison du renvoi — cela me rend plus performant…
  • J’ai trop de travail (souvent inutile ou délégable)…

Peut-être que vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre, ou dans d’autres situations similaires.

Les conséquences peuvent être lourdes

Parfois, la procrastination peut passer inaperçu aux yeux de notre entourage. C’est le cas, lorsque le travail se fait à temps et que les délais sont respectés. Par contre, lorsque l’on dépasse les limites, cela peut devenir très contraignant.

Par exemple, lorsque :

  • Je dois continuer un paiement, pour quelque chose que je n’ai pas résilié à temps
  • Mon état de santé s‘aggrave, car je n’ai pas pris rendez-vous chez le médecin
  • Le lieu de mes rêves de vacances s’envole, car je m’y suis pris trop tard, etc.

Quand procrastinons-nous ?

Quasiment tout le temps, pour une chose ou une autre.

Parfois nous n’en sommes pas conscients, et il peut être très utile d’en parler à notre entourage.

Comment s’explique la procrastination ?

De nombreuses explications sont fournies par les spécialistes, en fonction de la gravité du cas. Il peut s’agir, d’une habitude, d’un dysfonctionnement de la personnalité, ou de symptômes de conflits plus profonds de dérangements neurologiques, ainsi que d’autres problèmes de maladies.

Quelques signes qui caractérisent le procrastinateur

  • Il prend des décisions, qui permettent de remettre à plus tard
  • Il doit augmenter la pression, positive ou négative, pour être en mesure d’exécuter la tâche
  • Il se fixe sur des intentions, qui ne deviennent jamais des actes
  • Il se prépare sans fin, car il semble toujours manquer ceci ou cela
  • Il navigue sans but précis, ce qui lui évite de passer à l’action
  • Il est impulsif et saute d’une tâche à l’autre
  • Il sous-estime le temps nécessaire, pour pouvoir commencer plus tard
  • Il diminue l’importance et la nécessité de la tâche, ce qui lui sert d’alibi

Si vous vous reconnaissez, dans l’une ou l’autre de ses caractéristiques, bienvenu au club.

Vous l’aurez compris, c’est un sujet vaste, qui peut nous compliquer la vie et celle de notre entourage.

La bonne nouvelle, chacun de nous peut s’améliorer.

Comment éviter la procrastination ?

En premier lieu, il est important de comprendre pourquoi nous sommes des procrastinateurs. Ensuite, il convient de démasquer les tâches que nous repoussons en permanence. Finalement, nous devons nous demander ce que sommes-nous prêts à faire pour que la situation change.

Que faire pour éviter la procrastination ?

Le but primaire est d’améliorer la situation qui nous fait le plus souffrir le martyre, en mettant en place un certain nombre de changements du style :

  • Faire une liste avec toutes les activités à faire, y compris les loisirs
  • Biffer tout ce qui ne sera de toute manière jamais fait
  • Déléguer tout ce qui peut l’être
  • Fixer des buts, des valeurs et des priorités par écrit
  • Contrôler si les tâches procrastinées correspondent à des buts et valeurs. Si ce n’est pas le cas, se concentrer sur celles qui correspondent et qui sont importantes
  • Prendre note du positif ou négatif probable, lorsqu’une tâche est terminée
  • Identifier les sentiments qui sont liées à une tâche, par exemple : peur, colère, manque d’envie, etc. espoir du succès, fierté d’avoir persévéré, reconnaissance par les autres, etc.
  • Planifier des petits pas et des étapes pour atteindre le but final
  • Faire une estimation du temps nécessaire, pour terminer la tâche, et multiplier par deux
  • Déplacer la date limite une semaine plus loin (lorsque c’est possible)
  • Débuter la tâche en imaginant une fin positive
  • Définir une récompense, et se récompenser vraiment, pour chaque succès
  • Observer, et retenir chaque changement dans un « journal du changement »
  • Commencer, même en l’absence de motivation… même si c’est difficile
  • Travailler aux projets prévus en reportant les résultats dans le « journal du changement », sans se laisser distraire par d’autres choses
  • Ce sont des activités simples que tout le monde peut mettre en œuvre de manière autonome et, ce sont autant de possibilités pour voir le bout du tunnel et avancer plus librement.

Quels sont les avantages de ne plus procrastiner ?

Comment vous sentez-vous lorsque vous avez fini une tâche que vous avez renvoyée à de multiples reprises ?

La réponse semble assez claire ; Super bien et soulagé, avec la ferme intention de ne plus être un procrastinateur dans le futur, mais voilà, on recommence encore et toujours le même cycle !

Une vie débarrassée de la procrastination ?

Imaginez une vie sans pression, sans retard, sans ennui ou des problèmes liés à la procrastination.

Vous le savez, votre vie serait d’une tout autre qualité. La décision de mettre un terme à cette manière de faire, où devrais-je dire de ne pas faire.

Pour cette raison, je vous encourage à sauter par-dessus votre ombre et de devenir un acteur de votre vie, plutôt qu’un spectateur qui subit le jeu des autres.

Être entrepreneur, est-ce une vocation ?

« Pourquoi continuer à suivre le rêve des autres, plutôt que de vivre le mien ? »

C’est la question qui me taraudait l’esprit depuis de très longs mois lorsque j’ai décidé, à la fin des années 80, de tenter le voyage.

Facile, dites-vous ? 

Non, loin de là !

Une vie sans âme

Cela faisait une dizaine d’années que je me baladais avec succès dans ma vie professionnelle, pourtant j’étais insatisfait. Seule la fin du mois, avec l'arrivée du salaire, me donnait une lueur de « bonheur ».

Je le savais, au fond de moi, cela ne pouvait durer éternellement. Le besoin de changement se fit d’ailleurs sentir de plus en plus fort, et il devenait urgent que je tente quelque chose d’autre, à ma manière.

Oui, il me tardait d’être enfin… LIBRE !

Je me rendis également compte, que j’étais un meneur plutôt qu’un suiveur. Dès lors la seule option valable me semblait être celle d'emprunter mon propre chemin, que je voyais déjà couronné de succès et de réussites.

La décision est prise

Le souvenir est encore très présent. C’était durant les vacances d’été, en 1988, que l’idée, de faire le grand saut dans l’entrepreneuriat, avait fini de germer dans mon esprit.

À la rentrée, tout était clair et, je pris la décision de quitter le cocon douillet et confortable, pour débuter une nouvelle vie, dont je ne mesurais pas encore toute son ampleur.

Si c’était une vocation ou le destin, je ne le savais pas à ce moment-là ni d'ailleurs à ce jour.

Ce qui est certain, c’est que j’étais loin de me douter de ce qui m’attendait vraiment !

Un début en fanfare

Les choses sont immédiatement parties comme sur des roulettes. Tout fonctionnait à merveille. Les affaires et l’argent étaient au rendez-vous.

C’est bien ce que je pensais, c’est simple d’être entrepreneur.

Très rapidement, j’agrandissais le bureau et me trouvais à la tête d’une entreprise de service avec dix salariés, que je portais à bout de bras.

Oui, j’avais trouvé ce que je cherchais. Je pouvais mener les choses comme je l’entendais, travailler et m’entourer des personnes de mon choix que j’appréciais.

C’était la belle vie, que du bonheur… !

La fin douloureuse

Mais voilà, de croire que je pouvais me reposer sur mon succès, s’avéra rapidement être une grande erreur. La première crise arriva quelques années plus tard, pour me jeter dans le trou noir et vers l’échec de ma première entreprise tant encensée.

S’ensuivit la liquidation, et surtout le licenciement des personnes que j’appréciais. Ce fut un apprentissage, grandeur nature, qui laissa des traces indélébiles jusqu’à ce jour.

Ce jour-là une nouvelle vie, qui s’avéra très douloureuse, commença.

« Je dus revoir mes valeurs, ma carrière, et ma vie financière de fond en comble… non sans mal ! »

Le renouveau perpétuel

Aujourd’hui, fort de cette expérience, j’ai compris que tout évolue en permanence. Rien ne reste stable et immobile pour ceux qui décident de se lancer le défi de l’entrepreneuriat, ni pour les autres d'ailleurs.

Également, qu’il faut être prêt à transformer l’échec en succès, et accepter que tout puisse arriver… même le pire !

Malgré tout, je reste convaincu que le chemin choisi fut le bon.

Il m’a fait grandir et devenir responsable de mes actes et de ma vie. 

Il me permet chaque jour de continuer à entretenir et développer mes rêves les plus fous et, de poursuivre ma mission de vie dans le respect de mes valeurs les plus profondes.

Je sais que rien n’est acquis, et qu’il faut rester vigilant à tout moment. Je sais également que seule cette voie me donne cette opportunité, que j’ai décidé de saisir.

Vous avez le choix

Quel qu’il soit, vous seul en êtes le maître.

Oui, vous assumez la responsabilité de votre futur qu’il soit bon ou moins bon. Ce sont vos pensées, vos paroles et vos décisions qui vont en décider.

Cela devrait être une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

Et maintenant que faire ?

Vous lancer, tête baissée, dans l’option de l’entrepreneuriat ? 

C’est une option que je ne saurais vous conseiller, à moins que vous ne soyez prêt à affronter vent et marées. 

Prenez-vous plutôt le temps qu’il faut pour décider, mais décidez! 

Contrairement à ce qui se dit ; ne pas décider est également une décision. Hum… je vois cela plutôt d’un regard mitigé. Oui, j’y vois au mieux un manque de clairvoyance et, au pire, un manque de courage.

Mes convictions

Expérience faite, la grande difficulté, c’est : trouver les bonnes personnes pour partager un rêve

Ce qui me fait dire qu’il faut beaucoup de courage, être très déterminé et croire en soi et sa bonne étoile. 

Si vous trouvez l’âme sœur, super, vous êtes un privilégié.

Voilà, c’est à vous de jouer, osez faire le premier pas vers la réflexion. 

Ce qui compte c’est d’y avoir pensé à un moment où l’autre dans sa vie, quelle que soit la décision finale, car, personne n’aime vivre avec des regrets… !