Échec

Les "startupers" peinent à naviguer !

La responsabilité va clairement à l’exclusion de l’échec… 

Avoir droit à l’essai et à l’échec — à l’image des entrepreneurs sis à la Mecque de la startup, la bien connue Silicon Valley — serait un coup de vent bienvenu pour tout entrepreneur en herbe qui se dit prêt à affronter la tempête qui sévit lors de la création d’une startup.

Certains le savent, il en est tout autrement

« “Ce sont souvent les entreprises de recouvrement qui ont le vent en poupe et qui naviguent à haute vitesse.” »
 

Avec leurs assurances tous risques et des mandats ad vitam eternam — en Suisse, la loi fédérale sur la poursuite pour dettes et faillite leur donne d’ailleurs largement les outils pour le faire — qui leur permettent de poursuivre tous ces inconscients qui ont essayé un jour de se lancer le défi de l’entrepreneuriat.

Ils naviguent avec des bateaux de compétition rutilants et un budget pharaonique. Des budgets souvent extorqués auprès des plus faibles et démunis. Pour y parvenir, ils utilisent régulièrement des méthodes largement au-dessous de la ceinture (…), envers ceux qui ne savent comment faire face à leurs menaces et artefacts démunis de tout état d’âme.

De là à dire que tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, c’est une maxime qui a absolument sa place dans ce contexte.

Pourquoi n’y a-t-il aucune évolution ?

Notre conviction : seuls les mauvais sont en échec

Ils méritent donc ce qui leur arrive et la condamnation à perpétuité est par conséquent justifiée. Aucune rémission ne peut être envisagée. Ils sont pire que des meurtriers, écartons donc ces bons à rien à tout jamais.

Oui, la personne qui a échoué l’a bien cherchée… Il fallait réfléchir avant de se lancer dans une aventure, dont personne ne pouvait prédire la finalité…, rester à sa place.

Des propos durs… me direz-vous

Tant de colère contre un système qui fonctionne (…)

La société demande des changements, du courage, de l’abnégation et de la créativité.

En contrepartie, elle n’offre rien d’autre que de la mauvaise presse, des actes de défaut de biens, qui accompagnent sans fin tous ces courageux qui ont tenté de créer — certes, sans y parvenir à long terme — de la plus-value, des places de travail ou de nouvelles perspectives à notre société.

Il est dès lors aisé de comprendre que cette situation en retient plus d’un à mettre en œuvre ses idées. De lâcher prise et de rentrer dans un état léthargique et sans engagement chez son employeur où il ne trouve plus sa place, ce qui semble être de plus en plus le cas.

Comment booster le monde de la startup ?

En changeant notre mentalité. En insufflant un nouveau vent de confiance. En donnant accès à des FabLabs qui permettent de tester les idées tout en ayant droit à l’échec sans pour autant devoir hypothéquer le restant de sa vie.

Cela demande un changement de paradigmes et d’état d’esprit qui consiste :

  • À encourager au lieu de décourager les individus qui ont de nouvelles idées
  • À soutenir, plutôt que de tirer dans les jambes de l’entreprenant
  • À promouvoir l’autonomie au détriment de la dépendance
  • À avoir un œil bienveillant envers des salariés qui aimeraient faire le saut dans l’entrepreneuriat au lieu de les menacer de licenciements ou de les dégrader

Vous l’aurez compris, c’est un changement radical que notre société devrait considérer pour que quelque chose puisse changer à moyen terme.

La question, légitime, que chacun peut se poser : le veut-elle vraiment ? 

Et si demain tout était autrement…

Certaines prémisses pointent le bout de leur nez.

Les idées d’entreprises collaboratives, libérées ou humaines, sont autant de possibilités de donner un nouveau départ et d’ouvrir des portes vers quelque chose de plus intéressant et motivant.

Le constat est sans appel, aujourd’hui seul 6–15 % (selon l’origine des sondages) des collaborateurs sont engagés et concernés par leur travail. Et, par conséquent, intéressées et aptes à l’innovation. Un signal d’alarme qui démontre clairement que notre société souffre d’un mal contagieux.

L’absence d’innovation

La présentation, faite pour un événement de BaselArea.Swiss à Delémont en octobre 2016 aborde cette thématique de manière légère tout en mettant le doigt sur quelques points importants.

Un sujet qui est dans les bouches de presque toutes les entreprises : INNOVATION.

Quand les uns cherchent partout, sauf au bon endroit, d’autres ont compris qu’il est également utile de se poser quelques questions sur l’engagement de leurs salariés pour y parvenir.

Et si demain notre société d’actionnaires devenait celle des actions

Un doux rêveur, dites-vous.

Pourtant, ce serait une direction souhaitable. Car, pouvons-nous éternellement nous plaindre de notre patron, notre chef, salaire insuffisant et travail sans intérêt, sans rien changer à notre état d’esprit ? Certainement non, il faudra bien que chacun d’entre nous envisage de modifier quelque chose dans sa manière de faire et d’être.

Qu’il y ait un partage plus juste des tâches, des responsabilités, des compétences et des ressources. Cela même si nous avons tous des besoins différents, nous restons malgré tout tributaires de la globalité et de la bonne marche de notre planète…

Mon ressenti

Oui, il y a bien un coup de gueule. Ces propos sont les miens, je parle au nom de personne d’autre. C’est du vécu, depuis le fameux 11 septembre (bien avant les twin Towers de New York) en 1991, ou tout aurait pu s’arrêter à tout jamais.

Depuis ce jour plus rien n’a plus jamais été comme avant. Depuis je suis un raté — aux yeux d’une certaine population et longtemps également à mes yeux — qui n’a eu droit à aucune remise de peine ni hier ni aujourd’hui d’ailleurs. Ce qui me fait dire que tuer est moins grave en Suisse que de faire perdre de l’argent aux institutions.

C’est une triste réalité qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer dans un projet qui risque de se terminer en queue de poisson… Cela devrait pousser à la réflexion sur le fond et la manière de se lancer dans une aventure telle que la création d’une startup. Cela d’autant plus, que la suite peut s’avérer bien plus compliquée que ce que vous pensiez.

Malgré tout, je reste concerné par ce qui se passe autour de moi.

Intéressé par l’avancement de notre société et l’aspect humain tant mit de côté dans un environnement dirigé par le rendement parfois à tout prix.

Intéressé par le développement des nouvelles générations, qui créent ou vont créer notre futur.

Engagé dans les processus d’améliorations du mieux-vivre tout en privilégiant le savoir-être.

Si chacun d’entre nous y met du sien, augmente un peu la confiance en soi et son prochain, je reste convaincu que bien des choses peuvent être modifiées dans le futur proche et même donner un sérieux coup de pouce à notre économie chancelante et fragile.

Tout, dans ce billet, tente de vous pousser à réfléchir au système actuel. Si vous y êtes opposé, vous pouvez, peut-être, contribuer à un mouvement de changement qui fera pencher la balance dans l’autre sens, qui sait.

Osons rêver en grand !

Pourquoi les clients me disent-ils non ?

« L’échec est la mère du succès. » Proverbe chinois

Paul est à moins d’une heure du rendez-vous

Il est 7 h 30, Paul boit tranquillement son café, en lisant les dernières nouvelles du monde.

Loin de penser au rendez-vous, qui va débuter dans moins d’une heure, et des préoccupations de son peut-être futur client. Lorsque Paul se met en route, pour arriver à l’heure chez son premier client de la journée, il est loin de savoir ce qu’il l’attend en arrivant chez lui.

Paul fait connaissance avec son client

Bonjour, mon nom est Paul Dufresne, j’ai rendez-vous avec monsieur Dupuis, dit-il avec nonchalance à la personne qui le reçoit.

Veuillez prendre place quelques instants, je vais avertir monsieur Dupuis de votre arrivée.

Paul est maintenant assis et tend sa main vers un magazine spécialisé dans le golf, qui se trouve sur la petite table devant lui.

Après quelques minutes d’attente, monsieur Dupuis est devant lui, ils se saluent et partent dans son bureau.

Les présentations sont rapidement faites, ce qui permet à Paul de passer à la présentation de ses produits. Il débite sans relâche, en usant de tous les arguments possibles et imaginables, les avantages multiples de son produit-phare qui est, comme il prétend ; le meilleur du marché, avec en plus un prix imbattable.

Environ trente minutes plus tard, il est au bout de son latin, et il a utilisé tout ce qu’il avait en réserve.

Il se dit, que c’est le moment de demander au client ce qu’il pense de son produit.

De la science-fiction, dites-vous ?

Non, malheureusement, c’est régulièrement la réalité.

Quelle peut bien être la réponse du client ? Vous vous en doutez certainement.

Je fais autrement, me direz-vous. Oui, ce serait souhaitable pour vous et les autres personnes présentes.

Quel est le constat ?

  • À aucun moment, Paul s’est préparé pour l’entretien
  • Il arrive chez son client sans savoir qui il est, et ce dont il a vraiment besoin
  • S’est-il intéressé à savoir ce que son client pense ? Selon ce scénario, certainement non
  • Comment Paul peut-il savoir ce dont son client a besoin, s’il ne pose aucune question ? 

Vous l’aurez compris, la chance est assez mince pour qu’il trouve la bonne réponse.

Ce cas est poussé à l’extrême, certes. Il correspond cependant à ce qui se passe dans la plupart des cas où un commercial a des échecs à répétition.

Que faire, pour changer cette situation ?

  1. Préparez-vous pour le rendez-vous
  2. Faites des recherches sur l’entreprise et la personne (si vous ne les connaissez pas encore). Avec l’Interne,t vous avez un outil puissant. Il va vous permettre d’en apprendre beaucoup sur les deux, dans la plupart des cas
  3. Avant de commencer votre présentation, demandez au client, ce dont il a besoin et quelles sont ses priorités
  4. Fort de ces informations, présente- lui uniquement la meilleure variante (celle que vous choisiriez pour vous), que votre expérience vous dicte. À aucun moment vous devriez être guidé par une aspiration mercantile
  5. Posez-lui des questions, encore des questions et toujours des questions
  6. Regardez son attitude (il n’est nullement nécessaire d’être un expert en morphopsychologie, pour décrypter cette dernière…). S’il est fermé (par exemple avec les bras croisés), continuez de poser des questions, vous n’êtes pas encore sur la bonne voie. S’il est ouvert et intéressé (par exemple s’il se penche en avant), continuez sur le même chemin, vous semblez être à la bonne place
  7. Propose- lui les diverses options possibles, assurez-vous qu’il a tout compris et qu’aucune question n’est restée ouverte
  8. En cas d’accord, donnez-lui un stylo pour signer le contrat de vente
  9. Demandez-lui éventuellement des recommandations (selon la branche et l’usage)
  10. Fixez le prochain rendez-vous, s’il a lieu d’être
  11. Passez encore un peu de temps avec lui (si son temps le permet) pour parler d’autre chose que d’affaire. Cette démarche favorise les relations humaines, à condition qu’elle soit sincère
  12. Agendez un suivi, lorsque le produit ou le service l’exige
  13. Gardez le contact (annoté avec quelques renseignements importants) dans votre outil de contacts

Si vous connaissez bien vos produits ou services, et qu’ils sont de qualité, rien ne devrait vous empêcher de réussir mieux.

Je vous encourage…

À vous préparer pour vos rendez-vous, de poser beaucoup de questions, et de vous intéresser à votre client et à ses besoins spécifiques. Vous aurez des biens meilleurs résultats commerciaux, et gagnerez l’estime et la confiance de vos clients.

Restez authentique, car les jeux de rôle sont vite démasqués.

Tentez un essai, je me réjouis de lire vos commentaires.

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