« S’il suffisait de penser qu’au rendement et au profit, la vie serait à terme sans grands intérêts ! »
La richesse est bien plus large...
Si seuls les chemins de l’utilitaire et des profits sont poursuivis, les résultats se limitent généralement aux exigences et normes spécifiées. Il engendre peu d'engagement, voir aucun, de la part des salariés qui travaillent ainsi sans âme ni envie.
De dire qu'ils en font le minimum, et encore moins si possible, est un doux euphémisme. Un état de fait qui fait penser aux managers peu scrupuleux et médiocres, qu'il est temps de serrer un peu plus encore la vis pour faire avancer le "troupeau" à grands coups de fouets.
Cela ne peut fonctionner à long terme, faut-il vraiment le préciser ? S'il est possible de faire illusion, durant un court laps de temps, très rapidement la logique reprend le dessus. Car, la politique de la peur et de l'intimidation est un chemin éphémère et peu recommandable.
La théorie X basée sur l’utilité et l’intérêt le rappelle
Selon cette dernière, Mc Gregor les sous-entendait déjà de manière provocative
l'être humain moyen éprouve une aversion intrinsèque pour le travail et l'évitera s'il le peut.
En raison de cette aversion caractéristiquement humaine pour le travail, il est indispensable de contraindre, contrôler, diriger ou menacer de sanctions la plupart des individus pour les convaincre d'accomplir l'effort nécessaire à la réalisation d'objectifs organisationnels.
L'être humain moyen préfère être dirigé et échapper aux responsabilités, il a relativement peu d'ambition et veut la sécurité avant tout.
Or, aujourd'hui, tout le monde est sensé savoir qu'il en est autrement et que cette interprétation est totalement erroné et sans fondements.
Le sens a tout son importance !
Contrairement au chemin qui privilégie l'utilitaire et le profit, celui qui sert un sens et une juste cause est capable de prodiguer une dimension toute autre. Ici les travailleurs savent pourquoi ils viennent chaque matin au travail et y trouvent une vraie raison.
Cela change tout ! Fini les lundis matins où la seule issue possible semble être la maladie imaginaire. Les discussions de basse-court, dès que l'occasion se présente. Le dénigrement de tout et de tous, car il faut bien s'occuper à... détruire.
Non, finalement chacun ambitionne de donner une contribution à l'évolution de son entreprise. S'engager pour faire un pas de plus dans sa satisfaction et celle des personnes qui font également partie de cette aventure gratifiante.
La théorie Y basée sur le plaisir et l’envie
Toujours selon McGregor, qui mettait les choses à leur place en donnant la juste mesure à l'être humain
L'effort physique et mental au travail est aussi naturel que le jeu ou le repos.
Le contrôle extérieur et la menace de sanctions sont les mauvais moyens pour obtenir un effort. L'individu sait se diriger et contrôler si les objectifs recueillent son adhésion, liée aux gratifications associées à leur réalisation. La plus importante étant la satisfaction de l'ego et des besoins de réalisation personnelle.
Lorsque les conditions sont réunies, l'être humain moyen accepte les responsabilités et les recherches même.
La faculté d'imagination, d'ingéniosité et de créativité est largement présente dans la population.
Le potentiel intellectuel de l'être humain moyen est que partiellement exploité.
La quintessence de la théorie
Tout le monde sait avec certitude que la théorie Y est la bonne et la seule dont il convient de tenir compte. Malgré tout, certains continuent à s'acharner et de se faire croire qu'il en est rien.
Un rêve dites-vous ?
J'y vois bien plus une situation qui devrait de plus en plus devenir une réalité dans nos entreprises. Même être la norme absolue, tant l'état d'esprit est mauvais et peu enclin à faire prospérer notre société qui a un urgent besoin d'air frais.
Les trois types d'incitations
Pour mieux comprendre les diverses incitations, quelques détails complémentaires.
L'utilité et le profit
Orientation : L'utilité est dirigé vers un/des tiers.
Signification centrale : Orienté profit en faveur d'un/des tiers.
Genre d’utilité : Atteindre les buts fixés par les autres, qui sont à leur avantage.
Genre d'action : Apprendre pour un examen, il faut bien réussir les tests. Je suis ici pour faire le travail que l'on me demande de faire, mais surtout rien de plus.
Attitude de base : PROFIT : Seul compte le résultat - pour les autres - et ce à tout prix.
La résultante : Réaliser le rêve des autres, leurs buts, leurs profits. Personne ne se préoccupe du pour quoi des choses.
Etat d'esprit : Couvrir les besoins fondamentaux comme : Manger, boire et avoir un toit sur la tête. Des couvertures sociales, qui permettent de se sentir en sécurité.
Le statut est généralement : L’insatisfaction
Ce profil donne une tendance à penser que la plupart des collaborateurs sont de type X.
L'envie et la passion
Orientation : L'envie personnelle est au centre de la préoccupation.
Signification centrale : Je le fais pour moi, car cela me fait plaisir.
Genre d’utilité : Atteindre ses propres buts, c'est la seule chose qui compte.
Genre d'action : Faire une activité que j'aime faire, par exemple : le ski. Je le fais parce que cela me plait. Que j’y prends du plaisir et que je m'y éclate.
Attitude de base : PASSION : Le chemin est le but et la fin en soi.
La résultante : Réaliser ses rêves, ses passions et se sentir plus libre dans ses actions en général et y trouver son compte.
Etat d'esprit : Générer du revenu, avoir une carrière. Un statut social, un titre… même s’il est injustifié ou usurpé. L'habillement et partir en vacances, est une question centrale. Trouver un équilibre entre la vie privée et professionnelle, être plus autonomie et responsable.
Le statut est généralement : Partiellement satisfait
L'employeur peut penser que c'est un type X, mais lui se considère comme Y.
Le sens et l'esprit
Orientation : C'est le collectif qui est comblé.
Signification centrale : Je fais partie d’un tout, je suis intégré dans le monde.
Genre d’utilité : Il est question d'y atteindre des buts collectifs, utile au plus grand nombre.
Genre d'action : Construire une cathédrale. Je le fais pour rendre la vie meilleure à ceux qui l’utilisent, qu’ils puissent avoir du plaisir et s’épanouir.
Attitude de base : SENS : La finalité sert toute la communauté.
La résultante : Se transcender et faire partie de quelque chose de grand, capable de changer le monde durablement.
Etat d'esprit : Être pleinement accompli. Se transcender, connaître le pour quoi et pour qui. Faire partie d'une entité qui est capable de changer le cours du monde. Le sens est un vecteur tellement fort, qu'il permet de déplacer des montagnes.
Le statut est généralement : Comblé pleinement
Ce profil est clairement perçu et ressenti comme type Y.
La voie à suivre semble claire... !
Nous pourrions envisager de voir le monde du travail différent et passer à des actions qui favorisent la responsabilité, l'engagement et le travail collaboratif. Tout ce qui est capable de créer de la cohésion d’équipe et de la créativité.
Faire un travail qui fait la part belle au sens, à la durabilité et qui est centre sur l'être human. Pour découvrir cette voie, il est utile de savoir ce qui compte vraiment, ce et qui nous sommes, et quels chemins sont faits pour nous.
Cette démarche qui se veut disruptive et créative, contient également les réflexions et la mise en place d'une gouvernance humaniste et une dynamique de travail collaboratif. Cela va automatiquement générer un esprit d'équipe où la confiance et l'engagement est gage de bien-être et de succès.
